Rien qui
vaudrait la peine et rien qui vaille,
Un jour du
quotidien qui se nourrit
De clarté
fade aux nuances de gris :
Les jaunes d’or
se sont fait jaune paille,
Les
vermillons, les carmins, les rubis
Et les
ponceaux ont la pâleur d’un rose
Et quant aux
bleus, d’azur au roi, je n’ose
Les
qualifier sinon d’ardoise ou pis.
S’il est un
vert ce n’est pas d’espérance,
Ou clair, ni d’émeraude ou de printemps
Mais à peine
visible ou presque autant
Qu’un reflet
vague aux rivages d’errance.
La vague
même où l’écume blanchit
N’est qu’un remous
dans le ressac immense
Des temps
passés aux rêves entrepris.
Quel
souvenir serait une défense,
Quel avenir
une compensation ?
Heureux sont
ceux qui font de leur routine
Le seul
objet de leur satisfaction
Et sont
contents entre lit et cantine.
Heureux les
travailleurs pour l’illusion
Qu’ils ont
compris le but de l’existence,
Heureux tous
ceux qui dans leur religion
Suivent le
rituel avec constance ;
Je n’en suis
pas. Dans un matin banal
Septembre
fuit, les arbres se dépouillent,
J’écris
tranquille, et ce n’est pas si mal,
Jusqu’à ce
que les mots aussi s’embrouillent.
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