Affichage des articles dont le libellé est humeur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est humeur. Afficher tous les articles

dimanche 22 septembre 2019

A chacun son titre.




Eh bien, ainsi font, font, font
Les joyeuses marionnettes
Dont la bêtise est sans fond ;
Eh bien, ainsi font, font, font.

Remâchez bien les affronts,
Vous devez avoir un don
Pour faire des pirouettes,
Et l’eau coule sous les ponts
Et grincent les girouettes,
C’est ainsi que font, font, font
Les joyeuses marionnettes.

                               ***

jeudi 12 juillet 2018

Vexation.




J’ai tout le temps des mots et tous les mots du temps
Mais je n’ai pas d’idées,
Pas une seule, et voilà ma plume bridée
Et moi pas très content.

J’ai des livres de tout, à ce tout je me livre
Qu’est-ce que j’en retiens ?
Mais rien, ou presque rien d’où je tire ce rien
Qu’ici je vous délivre.

J’ai les moyens de plus, mais plus j’ai les moyens
Et moins je réalise :
J’hésite, tourne en rond, piétine, et, sans surprise,
N’en retire aucun bien.

Suis-je vent épris ? Non, je prends les devants ;
Avant qu’on ne me pose
Cette question, je vous livre le fond des choses
J’en manque et c’est vexant.

                               ***        

jeudi 12 octobre 2017

Nous.




Qu’allons-nous dire du présent ?
Qu’il est bien le même en tous temps.
Il est des pauvres et des riches,
Des hommes droits d’autres qui trichent,
Des sages et des bienfaiteurs,
Des faux, des fourbes, des voleurs,
Des fous, des sots, des politiques,
Des amuseurs et des critiques,
Des courageux et des héros,
Des orgueilleux et des escrocs,
Des mous, des blets et des rigides,
Des violents et des insipides.
Des communs que partout l’on voit,
Ainsi que vous, ainsi que moi,
Qui supportons le faix du monde
En naviguant au fil de l’onde,
Par beau comme par mauvais temps
Que nous soyons ou non contents.
Mais de nous et de notre vie
Dites-moi donc qui s’en soucie ?
Ne sommes-nous pas ceux qu’il faut
Depuis toujours payer de mots ?

                ***

samedi 1 juillet 2017

Satire.

(Fontaine à Aubenas - Ardèche.)

La nuit de juin est silencieuse,
Ma Muse est d’humeur facétieuse
Et je voudrais en profiter
Car on ne peut guère compter
Que toutes les nuits se ressemblent.
Au ciel où les étoiles tremblent
De leurs feux toujours incertains
Que nous cache donc le destin ?
Alors pourquoi  ne pas sourire
De soi, de tout et puis d’écrire ?
De l’Histoire au bruit de ressac
Qui met pêle-mêle en son sac
Les gloires et les infamies ?
La Politique, son amie,
Et ses innombrables tribuns
Dont il suffit de connaître un
Pour savoir ce qu’on peut attendre
De tous quoiqu’ils fassent entendre,
Lui ressemble et ne vaut pas mieux :
Elle se plaît aux mauvais lieux.
Et l’Art ne fait-il pas de même ?
On récolte ce que l’on sème,
De la rose ou du pissenlit ;
Que de toges ont de faux-plis !
Que de faux-nez parmi nos gloires
Et que de naïfs pour les croire !

                               ***