dimanche 14 juin 2015

Le Gredin.






L’heure qui vient, vient sans émoi,
Sans faux-semblant, sans brusquerie,
Il fait nuit noire sur les toits
Et tout est rêverie.

L’amour demeure ce gredin
Qui n’en fait jamais qu’à sa tête
Quand dans le parfum des jardins
Il achève sa quête.

Sa complice d’obscurité
N’a-t-elle pas pris de l’avance
Sur la caresse d’un été
Qu’on sait de connivence ?

Le vent paisible, aux bois lointains,
Dit l’herbe sèche des prairies,
Chacun court après son destin
Et tout est rêverie…

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