Qu’ai-je à
faire ici-bas de vos grandes cités,
Usines du
néant, dômes des vanités ?
Ce que j’aime
d’abord c’est la forêt ouverte,
C’est le
vallon ombreux, c’est la combe déserte
Et le damier
des champs où s’enfuit l’horizon,
A hauteur de
soleil et à temps de saisons,
Mes heures
de labeur, mes heures paresseuses
Que seul
rythme le vent de chansons en berceuses,
Le nuage
dont l’ombre accourt auprès de moi
Et l’écho suranné
qui dort en chaque mois.
Ce que j’aime
d’abord c’est ce chemin de pierre,
C’est ce
vieux pont de bois dessus cette rivière
Où le jour
se raconte en un ciel de reflets
Et la rive
sans but où le chardon se plait,
C’est la
sérénité, la tranquille assurance
De l’instant
où l’on vit d’éternelle ignorance,
Riche
seulement d’être, à l’heure des moissons,
Celui qui
sait sourire et murmure : « Passons ».
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