Quand
reviendra le temps de la douce indolence,
Des jours
sans horizon, du calme et du silence
Et des
jardins heureux et le calme du soir
Et les cieux
d’autrefois qu’il ferait bon revoir ?
Le champ
dort au soleil sous le vent qui le berce,
Dans les
sous-bois ombreux que les rayons transpercent
Une ronde
éphémère en son vol silencieux
Danse sans
se douter que l’on peut-être vieux.
Mais je sais
une histoire et je sais un visage,
De l’aube au crépuscule, au sourire sans âge
Et de hier à
demain ce même sentiment
Que nous
avions alors que nous n’étions qu’amants.
Nous
reverrons ces jours, quoique le monde change,
Au jardin de
nos fleurs d’une douceur étrange
Où nos mains
s’unissaient sous l’étoile qui luit
Quand l’ombre
en fraîchissant nous annonçait la nuit.
Si je ne
sais ni quand, ni comment, je t’assure
Que ces
jours reviendront. Le ruisseau le murmure,
La feuille s’en
soucie et la mousse et l’épi,
Le nuage le
sait et le vent le redit.