lundi 24 juillet 2017

Echo.





Ce souvenir de nos amours,                                    comme en écho,
Une chanson des plus beaux jours.                       Comme en écho.

Un visage, une voix si chère
Qu’on entend encore et toujours,                          comme en écho.

Ces mots qu’on prononçait à deux,
Une promesse, un « oui » si court,                        comme en écho.

Notre tendresse et ton prénom,
Au va et vient de mon cœur lourd,                        comme en écho.

Une chanson du meilleur temps
Qui nous redit qu’il est trop court,                        comme en écho.

En regrettant ce qui n’est plus,
Le Passant fit ce chant qui court                           comme en écho.

                               ***         

Note: ce poème utilise la forme dite "Ghazal" de la versification persane ou arabe.

Comptine nocturne.





Cette nuit-là chantait
Une vieille comptine,
La lune l’écoutait ;
Cette nuit-là chantait.

Entrainante et mutine,
Couplet après couplet,
Cette nuit-là chantait
Une vieille comptine.

Cette ronde enfantine
- Pourquoi donc ? - me tentait ;
En fuyant, serpentine,
Cette nuit-là chantait.

Histoire sibylline
Et refrain sans sujet,
Cette nuit-là chantait
Une vieille comptine.

Mais quand l’aube coquine
Filtra dans les bosquets
Tout se tût et la paix
Chassa cette comptine
Avec qui la chantait.

Dans la pâleur divine
Du jour qui se levait,
Moi, je m’en désolais :
Cette nuit-là chantait
Une vieille comptine.


                               ***

dimanche 23 juillet 2017

La Neige.



(Strasbourg.)

La neige a blanchi les chemins,
Le givre aux branches étincelle
Et le froid fige le matin,
La neige a blanchi le chemin.

Midi du soir est le voisin,
Dans le fossé le ruisseau gèle,
Le soleil rougeoie sur le Rhin,
Le givre aux branches étincelle.

Bref est le jour adamantin
Que l’hiver pare de dentelle,
La neige a blanchi les chemins,
Le givre aux branches étincelle.

                               ***

samedi 22 juillet 2017

Sur un banc.





Je regarde le temps passer
Avec le monde, autour de moi
Sans recherches et sans penser,
Sans plus de tristesse ou d’émoi.
Le printemps coule au long des quais
Tout comme ma vie autrefois,
Il y scintille des reflets
Que je pourrais toucher du doigt.
Moi le reclus, moi l’oublié,
Moi que plus rien ne peut lier,
Le malheur n’est plus à mes trousses,
De quoi devrais-je me soucier ?
Il fait si bon à l’ombre douce.

                               ***        

vendredi 21 juillet 2017

Je pense à toi...





La nuit s’enfuit, je pense à toi,
Les jours passés sont inutiles,
Demain ne peut être qu’un choix ;
La nuit s’enfuit, je pense à toi.

Pour nous les chemins sont étroits
Et les souvenirs sont futiles ;
La nuit s’enfuit, je pense à toi,
Les jours passés sont inutiles.

                               ***