mercredi 23 septembre 2015

La Promesse Non Tenue.






Le quotidien banal et le désir sans fin
Qui sait et ne sait pas que tout s’épuise et lasse
Et cette angoisse au cœur devant le temps qui passe,
Resterons-nous tous deux, toujours sur notre faim ?

Chercherons-nous toujours ce qui de deux fait un ?
Marcherons-nous toujours en vain de place en place
Et vivrons-nous toujours la crainte qui nous glace
Jusqu’à ce que ce jour, le dernier, soit défunt ?

Pour répondre à cela nous faudra-t-il attendre
Que nous soyons poussière et que nous soyons cendres
Et qu’au souffle du vent nous puissions être unis ?

Et tout ce que nos mots et nos rêves promettent
L’abandonnerons-nous inutile et terni ?
Est-ce donc à si peu que nos amours se prêtent ?

                                ***




Chagrin.




Il pleut, mon Espérance,
Sur tous mes désespoirs
Et ma vieille souffrance
Et l’Automne du soir
Où s’estompe la pluie
Jusqu’à ne plus rien être
Qu’une autre rêverie
Dans la nuit qui va naître.
Sur le feuillage il pleut
Cette douce crécelle,
Cascade au flot soyeux,
Comme l’amour ruisselle
Aux larmes de tes yeux…

                     ***
 

mardi 1 septembre 2015

Au Mois d'Août, un Trente et Un.






La lune effrange les nuages
D’un liseré d’argent,
Vous ne m’écoutez pas,
Un marronnier m’entend.
C’est ainsi qu’on tourne la page
Et qu’on s’en va content
Ou mécontent, mais tout est de passage.

C’est ainsi que passe le temps
Comme nos sentiments
Qui sont volages
Et comme l’amour justement,
L’amour dont nous n’avons l’usage,
Au mieux, que pour quelques instants.

Jours d’aujourd’hui comme d’antan
Que la mémoire nous partage
Que vous en dirai-je à présent ?
Votre sourire me présage
Que je vais y perdre mon temps.
Toute douceur est de passage,
La nuit dérive lentement,
Plaisirs des étés sans orages
Qui ne sont pas les plus fréquents ;
La lune effrange les nuages
D’un liseré d’argent.

                   ***
 

dimanche 30 août 2015

Le Balcon-Jardin.






Sur mon balcon-jardin il pousse des dahlias,
Des œillets d’Inde,  des zinnias,
Pour y suspendre aussi du linge sans encombre
Je n’ai pas semé de concombres,

Et pas de potirons,  pour la même raison
Je n’ai pas semé de melon
Mais j’ai, dans un grand pot,  fait fleurir quelques roses
Que chaque samedi j’arrose.

Afin qu’il soit conforme à je ne sais quel goût,
J’ai laissé croître un peu partout
Ce que les jardiniers nomment des herbes folles
Et j’en souris s’ils s’en désolent.

On y voit butiner l’abeille et le bourdon
Et voler quelques papillons ;
Pour eux, pour moi, je crois des plus utiles
D’avoir une prairie en ville.

                        ***
 

Les Dimanches d'Autrefois.






Leur silence est particulier,
Eux-seuls ils ont cette lumière
Comme d’un pays oublié
Et cette paix si familière.

Ils ignorent toujours le temps
Entre calme et fainéantise
Et quelque part on y entend
Sonner la cloche d’une église.

Le passé s’y change en présent
Et chaque chose est à sa place
Et chaque geste est apaisant
Et toutes les craintes s’effacent.

Ce sont, revenus d’autrefois,
Ces dimanches heureux qui brillent
Où parmi les ombres l’on voit
Sourire encore une famille…

                    ***