samedi 25 juillet 2015

Le Cycle des Temps de Misère. II.






Un soir de plus qui s’écoule un peu vide,
Quelques heures de plus pour une ride,
Où déjà tout n’est plus que ce décor,
Où hier avec mes illusions sont morts.

Un soir où répéter les mêmes gestes,
Le quotidien est tout ce qui me reste,
Un soir de plus en manière de deuil,
De masque en faux-semblant, de trompe-l’œil.

                           ***

vendredi 24 juillet 2015

Le Cycle des Temps de Misère. I.





Hélas, l’Hiver traîne en longueur
Et le soleil manque à mes rêves
Et le soleil manque à mon cœur.
Hélas, l’Hiver traîne en longueur
Et notre existence est si brève
Où nous rêvions tant de douceur ;
Il pleut ou il neige sans trêve
Pourtant nous croyons au bonheur
A chaque matin qui se lève
Et nous combattons de bon cœur,
Quoique nos heures soient si brèves,
Le désespoir avec la peur ;
L’Hiver, hélas, traîne en longueur…

                     ***


Le Trésor.






Je possédais un grand trésor
De mots, d’expression et de styles,
Voici qu’entre mes doigts il file
En dépit de tous mes efforts.

J’en suis réduis,  avec tristesse,
A hésiter, à bafouiller,
A chercher un thème oublié
Et à me répéter sans cesse.

Comment lutter contre le sort ?
Comment remonter la rivière
Dont le courant brise les pierres ?
Comment parvenir à bon port ?

                        ***


L'Arbre Millénaire.






Je dis que le vieil arbre est toujours verdissant,
Qu’après tant de saisons et qu’après tant d’orages,
On lui voit chaque année,  au printemps renaissant,
Naître autant de bourgeons qu’en son tout premier âge.

L’été son ombre va toujours s’agrandissant
Et l’hiver, son tronc noir toise le paysage,
Devant sa majesté tout va rapetissant
Et devant ses mille ans tout semble de passage.

Il ne sait de l’amour que ce qu’un arbre sent
Mais il le dirait mieux que les mots de ces pages
Si, ma Mie, un instant, vous l’écoutiez, bruissant,
Vous conter dans le vent ce qu’il en vit de sage.

                                   ***

Le Cycle des Amours Déçues. IV L'Amour D'Autrefois.






Celle que j’aimais autrefois
Et qui fut mienne un jour, est morte ;
Ce soir il faut ouvrir la porte
A mes vieux souvenirs. .. Pourquoi ?
Parce qu’un vent de nuit murmure
Ces mêmes mots de notre foi
D’alors. Ces pauvres mots qui furent
Les tout derniers et que je crois
Qu’il est grand temps que je regarde
En arrière, pour essayer
De retrouver celle qui garde
Mon cœur au pays oublié.
Je ne sais dans quelle demeure
Elle aura passé tout ce temps…
J’ai rêvé d’elle tout à l’heure ;
C’est vrai, je sais qu’elle m’attend.

                      ***