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dimanche 26 août 2018

Le pays lointain.




L’herbe recouvre ces sentiers
Si vieux qu’ils sont presque oubliés
Au fond reculé de campagnes
Qu’on ne connaît plus qu’à moitié
Et que leur silence accompagne.

Broussailles folles et détours
Pour des horizons de toujours
Où nulle horloge ne s’empresse,
Où nul songe ne tourne court
Pour que l’aube à la fin renaisse.

Pays lointain et familier,
Pays de ceux qui vont à pied,
Bien peu nombreux sont ceux qu’amène
A toi leur rêve encore entier
Mais qu’ils n’avoueront qu’à grand-peine.

                               ***

jeudi 19 avril 2018

Un jour d'été.




Dans mon chant cette pluie d’été
Et les sociétés qui finissent,
Le mirage des libertés
Et les doutes qui m’envahissent ;
L’eau stagnante et saumâtre
Sur un store sous mon balcon,
Rêve d’hiver, un feu dans l’âtre
Et la fleur qui fut mon blason,
Le grincement d’acier du monde,
Les volets tirés doucement
Sur des congés et la faconde
Des gens qui vivent simplement,
Puis à nouveau le bruit des gouttes
A la cadence des jardins :
Je mêle au refrain que j’écoute
La foule des pensées sans fin.

                               ***        

dimanche 19 juin 2016

Rêveur.





Le rêve est fait pour s’envoler,
Illustration de l’éphémère,
Laissant une joie douce-amère
Qu’aucune aube ne sait combler.

De ces heures ce qui subsiste
Ce sont tout au plus quelques vers
Qui bornent à peine la piste
De nos souvenirs au travers
Des jours si banals et divers,
Ébauche bien loin d’une liste
De plaisirs trop vite en-allés :
Le rêve est fait pour s’envoler.

                 *** 

samedi 20 février 2016

Entre-Deux.






Tout est jeune, clair et riant
Ou ce jour, au moins, tout le semble
Et les reflets sur l’onde tremblent
Où miroite un soleil brillant.

Midi blanchit les colombages,
Là-bas le saule a reverdi,
Le vent sur l’eau a tressailli
Que tout est calme et doux et sage,

Comme on le lit dans les récits
Des vieilles légendes que j’aime
Ou peut-être dans ces poèmes
Qu’on ne récite plus ici.

Où donc vous cachez-vous ma mie ?
Au bord de l’eau des souvenirs,
Jeune homme, je vais me tenir,
Au bord de l’eau des souvenirs
Où nos heures passent unies.

Midi blanchit les colombages
Venez partager ce moment
Et si ce n’est qu’un seul instant
Ce sera mieux que rien pourtant,
Bien mieux qu’un rêve ou qu’une image.

Viendrez-vous ? Je sais bien que non
Car le soleil sur l’horizon,
Si bas, dit une autre saison.

                     ***