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(Canal du Rhône au Rhin près de Plobsheim - Alsace.) |
La lumière d’automne
est si mélancolique,
Si pleine de
regrets et de séparations,
D’inéluctables
fins et de vaines suppliques
Et douce
malgré tout de l’être sans passion.
Une peine
tranquille et peut-être opportune
Où vont se
dissiper les excès de l’été,
L’excès de
son ardeur, celui de sa fortune,
Vanité de ce
monde où tout est vanité.
Aube longue
à venir que chaque jour repousse,
Chacun
pourrait trouver matière à méditer
Dans le vent
qui fraichit et dans la feuille rousse,
Un jardin
qui se fane a de quoi raconter.
Ma parole n’est
pas la parole angélique,
Je ne suis
qu’un passant amoureux des reflets
Et des mots
qu’on assemble en ces bouquets uniques
Dont, comme les
saisons, l’éphémère me plaît.
L’éphémère
et le temps, l’un et l’autre s’impliquent,
Je me tais maintenant,
mon poème est complet,
Vous me
pardonnerez ce chant presque mystique,
La faute n’en
est pas à celui qui l’a fait,
La lumière d’automne
est si mélancolique…
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