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samedi 15 septembre 2018

Transition.





J’ai trouvé les vers de ce jour
Au fond d’un parc dont les feuillages
Me disaient que l’Automne accourt
Et que l’Eté tourne la page.

Douceur du temps où irez-vous
Porter la lumière de l’aube ?
Je crains que les brouillards ne daubent[1]
Déjà vos charmes en jaloux.

Au ciel bleu la cime des arbres
Offre des joyaux merveilleux
Aussi brillants, aussi précieux
Que le porphyre ou que le marbre

Mais le jour a plus de lenteur
Et l’on comprend qu’il se résigne
Et le feu des midis se meurt
Aux pignons que rougit la vigne.

Dans la profusion des couleurs
Se glisse la mélancolie
De ce qu’on quitte à contre-cœur :
La quintessence de la vie,
De la nonchalance à l’ardeur.


                               ***       


[1] Dauber : v. transitif, se moquer de.


   

mardi 18 juillet 2017

La Vieille Alliance.




Ces vers aux échos des forêts,
Par les halliers et les guérets
Au nom d’une très vieille alliance,
De joies en durable confiance,
Chaque jour en chaque saison,
De branche nue en frondaisons
Entre les arbres unanimes
Et moi faiseur de vieilles rimes.
Pour l’orme, le chêne et le pin,
Pour le saule et l’aubépin,
Pour le cyprès, l’if et le hêtre,
Le charme et l’érable peut-être,
Pour le peuplier, le bouleau,
Le prunellier et le sureau
Et pour le platane,  ces strophes
Qui de légendes ont l’étoffe.
Au nom d’antiques libertés,
D’édits perdus et de traités,
D’espoir sans doute et de patience,
Au nom d’une très vieille alliance.

                               ***        

lundi 21 novembre 2016

Les Arbres de Novembre.






La tempête de ce matin
Nous a volé toutes nos feuilles,
L’émeraude et l’or du jardin,
Et les rubis que l’on y cueille ;
Nous voici, pauvres, en hiver.
Un grand vent  nous fit cette injure ;
Nos bois ne se vendraient pas chers
Ayant perdu toute parure,
Toute couleur, toute beauté,
Toute ampleur et toute élégance.
Un grand vent nous a tout ôté,
Vestes, chapeaux, galons et ganses ;
Au gré du temps nous n’avons plus,
Solitaires dessous les nues,
Que la dentelle qui conclut
L’entrelacs de nos branches nues.

                               ***