lundi 21 novembre 2016

Les Arbres de Novembre.






La tempête de ce matin
Nous a volé toutes nos feuilles,
L’émeraude et l’or du jardin,
Et les rubis que l’on y cueille ;
Nous voici, pauvres, en hiver.
Un grand vent  nous fit cette injure ;
Nos bois ne se vendraient pas chers
Ayant perdu toute parure,
Toute couleur, toute beauté,
Toute ampleur et toute élégance.
Un grand vent nous a tout ôté,
Vestes, chapeaux, galons et ganses ;
Au gré du temps nous n’avons plus,
Solitaires dessous les nues,
Que la dentelle qui conclut
L’entrelacs de nos branches nues.

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