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dimanche 10 juin 2018

Encouragement.




Nerval mourut pendu et Verlaine malade,
Villon fut condamné, on mit aux fers Marot,
Viau fit de la prison… Qui craint trop les brimades
Doit oublier la rime et le métier des mots.

Mallarmé mourut jeune ainsi que Baudelaire
Et quant à Rutebeuf, il vécut malheureux,
Qui voudra, le sachant aux strophes se complaire
On saura qu’il est fou mais un fou courageux.

                               ***        

lundi 8 janvier 2018

En souvenir de Gérard de Nerval.





L’inconsolé, le veuf[1], un beau soir me l’ont dit :
La folie fit le rêve et Nerval se pendit.
Les mots peuvent mener le meilleur à sa perte,
Ce sont de grands outils même en des mains expertes ;
Prends garde à la musique envoûtante des vers,
La chimère a des dents, la scène a son envers,
On voit en filigrane en l’amour des étoiles
La tombe que demain, en souriant, dévoile ;
Sur l’étrange chemin tant de roses l’ont dit :
La folie fit le rêve et Nerval se pendit.

                               ***                       


[1] « El desdichado » (Le Déshérité), l’un des sonnets les plus connus des Chimères de Gérard de Nerval commence par ces mots : « Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé… »

jeudi 23 avril 2015

Le 26 Janvier 1855.






Dans la nuit d’un mois de janvier glacial,
Quelque part, rue de la Vieille Lanterne,
Son moral et son existence en berne,
Se pendit un rimeur pauvre et génial,

Déshérité – Par quel arrêt de la vie ? –
Solitaire, et pour un rimeur c’est banal,
Sans espoir et c’est toute l’infamie ;
Ce poète était Gérard de Nerval.

                   ***