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jeudi 12 février 2015

Brouillard.





Sur de vagues trottoirs qu'aucune aube n'irise,
Avec leurs reflets gris passent des ombres grises;
L'air est humide et froid et la ville est maussade
De la pointe des toits jusqu'au pied des façades.

Du parapet d'un pont que la mousse a verdi,
Je regarde immobile, ou peut-être enraidi,
Le ciel bas et couvert, tristement uniforme
D'un jour de février tout à fait dans la norme.

Les arbres dépouillés inclinent leurs troncs noirs
Sur les vieux bancs des quais où nul ne vient s'asseoir
Et la berge déserte au bord de la rivière
Cerne une eau qui s'enfuit boueuse et casanière,

Vers un horizon triste et toujours indistinct
Où son flot s'éloignant, indifférent s'éteint
Comme s'éteignent là - c'est du moins leur envie -
Mélancoliquement, les couleurs de la vie.

                        ***

dimanche 8 février 2015

Crépuscule d'hiver.





Crépuscule d'hiver,
Heure de larmes roses
Que le vent froid dépose
Au bord du cuivre vert
Du dôme d'une église
Et de murs en toits gris,
La tuile ou le crépi,
Couleur de toile bise,
Couleur de brique sale
Ou couleur d'ocre ancien
S'adoucit et devient
Sous le bleu d'un ciel pâle
Comme un décor léger
De vague cornaline,
De mauve et de violine
Où la nuit va loger.

          ***




samedi 24 mai 2014

Dix Phoèmes Strasbourgeois.


Note introductive: les "phoèmes" sont bien sûr des photos accompagnées d'un distique qui leur correspond (photos-poèmes ou phoèmes).



Deux rives, un vieux pont
Que hier et demain font.

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L'ombre parfois domine
Où le printemps chemine.

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Jours anciens et nouveaux
S'en vont au fil de l'eau.

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Mais certains jours pourtant,
Trop doux sont inquiétants.

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Une ville inconnue
Qu'on suit rue après rue.

***



Le reflet d'anciens jours
Sommeille au pied des tours.

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Toits gris, rideau de pluie,
Averse et ciel de suie.

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Histoires et frontières
Oubliées dans la pierre.

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Gens en paix, dit l'adage,
Sachez prévoir l'orage.

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L'ombre des marronniers
Sur un quai familier.

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mercredi 30 avril 2014

Averse.






Un matin doux d'averses de printemps
Sur les toits sombres de la ville
Et les trottoirs luisants où son reflet s'étend
Offrant ses nuances subtiles
Qui se fondent sans cesse à chaque goutte d'eau,
Étranges éclats éphémères
Qui repeignent sans fin un unique tableau
Que parfois brouille une gouttière.

Un matin gris sans plus qui va paisiblement
Et seul, de façades en grilles,
Tout le long des jardins et des appartements
Dont une ou deux fenêtres brillent,
Un matin de printemps en ses habits ingrats
De pluie pressée ou monotone
Murmurant ce refrain que rien n'arrêtera
Jamais et que n'entend personne.

                      ***

mercredi 19 février 2014

La Dernière Feuille Morte.





Hier soir, l'Automne s'en alla,
La neige derrière la porte
Dansait, n'attendant que cela.
Hier soir, l'Automne s'en alla.

Toute la nuit, le vent souffla
Sur les ultimes feuilles mortes,
La dernière qui s'envola
A l'aube passa sous ma porte
Pour me redire en quelque sorte:
Hier soir, l'Automne s'en alla.

                   ***

vendredi 13 juin 2008

La Cloche de Dix Heures.


















Rentrez chez vous, rentrez chez vous
Sonne la cloche de dix heures,
Déjà la nuit règne partout,
Regagnez vite vos demeures,
Il ne faut plus, au dernier coup,
Ame qui vive au long des rues.
Gare aux voleurs, aux mauvais coups,
Le guet patrouille l'épée nue,
La lune du plus haut des nues
Darde ses rayons les plus doux.
La loi, la nuit, est sans valeur,
Rentrez chez vous, rentrez chez vous,
Sonne la cloche de dix heures.



dimanche 13 mai 2007

La Tortue Centenaire.



Soleil levant

Dans les rues d'autrefois

Et sur les quais d'avant

Entre ombres et lumière au choix.

Pas une âme et pas un passant,

Rien que le reflet d'un reflet

En cette image,

Toujours la même, trait pour trait,

Quelque soit l'âge.

Pavés écailles de tortue,

Curieux reptile imaginaire,

Qui sommeille là, centenaire,

Sous les quais, les ponts et les rues.

lundi 7 mai 2007

Saint-Valentin. (Quelquepart à Strasbourg.)




Plus de place pour la parole---------Point de passion qui me désole

Quand les amants sont nez à nez,---L'Amour ne peut que m'étonner,

Que toute réserve s'envole,----------Plus de place pour la parole

Plus de place pour la parole.--------Quand les amants sont nez à nez.


F.M.

dimanche 24 septembre 2006









Quinze cents quatre vingt dix, la tour du bourreau,
Est vraiment la tour du bourreau
Et le pain qu'on renverse
Est tenu pour le sien.
Ciel gris sur les canaux,
Il pleut à verse
Au gré du vent,
Au fil de l'eau.
Quinze cents quatre vingt dix, Saint Jean en l'ïle verte,
L'aube se lève à peine
A ma fenêtre ouverte.

F.M.

dimanche 17 septembre 2006


Un pont et des passants, des arbres au bord d'un quai et ce reflet sur l'eau à Strasbourg, une nuit d'été.



T.M.

samedi 9 septembre 2006

Automne - Eté
























On se croit en automne
C'est encore l'été,
Voyelle ou bien consonne,
Être ou avoir été,
Peu de choses m'étonnent,
Ma vie passe à côté.

Sans fin, sans s'arrêter,
La rivière abandonne
Aux bords qu'elle façonne
Un peu d'éternité,
Le jour à pas comptés
En déclinant marmonne,
Le soir qui vient chantonne
Des vers en aparté.

       ***