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jeudi 13 février 2020

Au Sud.



(Monteriggionni - Toscane - Italie.)

C’est ici seulement que je trouve ma place
Et les heures du jour qui marquent mon repos
Savent mieux que mon rêve et bien mieux que mes mots
Distiller ce bonheur dont j’ai perdu la trace.

C’est encor l’olivier pour ce long face à face
Où la déesse[1] parle au cœur de ses dévots,
Et parsemé de fleurs, l’arbre[2] cher aux héros,
C’est la rose d’Alep que le couchant enlace.

C’est aux lointains bleutés l’étonnement marin
Et le chevauchement des collines sans fin
Où le jour déclinant en ses ombres poudroie,

C’est la lumière d’or qui n’a jamais cessé,
Couronne d’une gloire où scintille la joie
Sur le cours hésitant de ces jours trop pressés.

                               ***       


[1] La déesse Athéna ou Minerve dont l’olivier est l’emblème.
[2] Le laurier dont on fait les couronnes.

mercredi 12 février 2020

Encore un soir en Italie.




La nuit s’installe nonchalante
En l’herbe humide des jardins
Que la fontaine calme enchante.
La cloche a le timbre argentin
Des cloches aux soirs d’Italie
Et la grève blanche le sait,
L’heure douce n’a point d’envie
Et le crépuscule est de paix.
Mais pour raconter cette histoire
Ces mots ont voyagé sans fin
Par monts, par vaux et par mémoire
Où certains perdent leur chemin…

                                ***

lundi 10 février 2020

Au fond du jardin.



(Castel San Gimignano - Toscane - Italie.)

C’est une douce nuit d’été,
On entend bruire une fontaine,
Murmure d’eau qui vous entraîne
Aux rêves jamais racontés.

Il n’est que de savoir se taire,
Il n’est que de fermer les yeux
Car la fontaine parle mieux
Que tout ce que l’on saurait faire.

La nuit a conquis le jardin
Où le marbre d’une statue
Sourit, blafard, hors de la vue ;
L’eau chantonne au fond du bassin.

Peut-être la déesse antique
Qui dessous le feuillage noir
Habite la pierre impudique
S’anime-t-elle certains soirs ?

Quand la lune d’une caresse
Bleuit l’argent des oliviers
Et la vasque où frémit sans cesse
Le reflet vague des rosiers,

Peut-être qu’en l’allée déserte
La déesse et le vieux triton
De la fontaine, encore alerte,
S’aiment loin du qu’en dira-t-on ? 

                               ***