mardi 10 avril 2018

Balade des trois mois de printemps ou du paresseux.




Au mois d’Avril courant les rues
Il fait bon rêver et bailler
Aux corneilles et, l’âme émue
De tant de douceur, sommeiller,
D’autant que la nuit diminue .
« Et tes projets ? » s’en vient railler
Ma Conscience, sans retenue,
Car il ne faut que travailler.

Au Mai des amours inconnues,
Qui ne désire s’égayer
De leurs vérités toutes nues ?
Allons, c’est bien mal babiller,
Ma rime et ma plume déçue
S’en va d’un coup te retailler
Tant elle est de Morale imbue,
Car il ne faut que travailler.

En Juin, de toutes fleurs issues
Et de tant de fruits octroyés,
Quelle brise s’en est venue
En souriant me conseiller
D’en profiter - à voix ténue,
Craignant de se voir foudroyer
Par le Devoir pour sa bévue - ?
Car il ne faut que travailler.

Douce Dame au plus haut des nues,
Ô Paresse, j’ai beau prier
Je n’ai que des déconvenues
Car il ne faut que travailler.

                               ***        

Aucun commentaire: