Au mois
d’Avril courant les rues
Il fait bon
rêver et bailler
Aux
corneilles et, l’âme émue
De tant de
douceur, sommeiller,
D’autant que
la nuit diminue .
« Et
tes projets ? » s’en vient railler
Ma
Conscience, sans retenue,
Car il ne
faut que travailler.
Au Mai des
amours inconnues,
Qui ne
désire s’égayer
De leurs
vérités toutes nues ?
Allons,
c’est bien mal babiller,
Ma rime et
ma plume déçue
S’en va d’un
coup te retailler
Tant elle
est de Morale imbue,
Car il ne
faut que travailler.
En Juin, de
toutes fleurs issues
Et de tant
de fruits octroyés,
Quelle brise
s’en est venue
En souriant
me conseiller
D’en
profiter - à voix ténue,
Craignant de
se voir foudroyer
Par le
Devoir pour sa bévue - ?
Car il ne faut
que travailler.
Douce Dame
au plus haut des nues,
Ô Paresse, j’ai
beau prier
Je n’ai que
des déconvenues
Car il ne faut
que travailler.
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