mercredi 17 février 2016

La Tanière aux Livres.






C’est un foyer douillet et presque une tanière
Où des livres partout, du parquet au plafond
Offrent aux habitants un silence profond
Et la paix et l’oubli qui sont leurs fins dernières.

Des camaïeux de gris calmes des jours d’hiver
Aux étangs d’or, l’été, de ces heures tranquilles,
Cet étrange lieu forme un « ici » de presqu’île
Que contourne le Sort en ses ruisseaux divers.

Dans ce temps qu’on ignore ou ce temps qu’on feuillète
Glissent quelques reflets sur la pointe des pieds
Et comme une ombre ancienne au parfum de papier
Que rien du monde à naître ou du défunt n’inquiète.

C’est un repli soyeux de savante poussière,
D’historique sagesse et d’inutiles riens
D’où vous pourrez gagner, si cela vous convient,
Cet au-delà sans nom des sentes traversières.

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