Dans les
lointains bleutés
Les mots
finissent par se taire
Car il n’y a
plus d’auditeurs,
Plus de
sujets de discussion
Ou peut-être
trop terre à terre,
Ou bien l’on
manque de passion,
Ou bien l’on
manque de grandeur
Et beaucoup
d’imagination.
Là-bas sur l’horizon
où les jours naissent
Puis s’en
vont comme leurs promesses,
Qui ne sont
jamais tenues qu’à moitié,
Les discours
raisonnables cessent ;
A quoi
pourraient-ils bien servir ?
Et pourtant
quelque chose parle,
Évoque,
invite, engage, ordonne…
Et vous vous
rappelez une aube pâle,
Un soir de
paix qui s’abandonne
Et qui vous
sont comme l’écho
D’un appel
qui n’a pas de mots.