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dimanche 15 décembre 2024

Renouveau.


 

Revenons à nos vieux chemins

Qui cheminent leur insouciance

Pour s'en aller sans impatience

Glaner de vagues lendemains.

 

Redressons à nouveau la tête

Pour examiner l'horizon,

Vieille habitude aux jours de fête;

Nous en payerons la rançon.

 

Il est possible que l'on s'use

Autant et plus que ses souliers,

Qu'importe ! Et puis je m'en amuse,

Je vais sans me faire prier.

 

On sourira de ces images

Des mots trop souvent formulés

Qui me berceront au passage

Jusqu'où, pourtant, je veux aller.

 

Ne pensez pas "pèlerinage "

Où, moi, j'écrirais "renouveau",

Ou tournons chacun une page

En sens contraire s'il le faut.


mardi 10 juillet 2018

Pendre le large.




Le vent qui souffle ce matin
A le parfum des grands voyages
Dont le terme n’est pas atteint
A l’horizon d’un paysage.

Il a ce goût de liberté
Qui vous met le cœur en liesse,
Comme un appel à tout quitter,
A s’enfuir à toute vitesse;

Ce brigand parle à mots couverts
Des jeux soudains de la lumière
Dans l’or des bois où il se perd,
Au bord des lacs et des rivières,

Il dit la plaine à l’infini
Et la dentelle des montagnes,
Le chaume des toits endormis,
La croix d’un clocher de campagne,

Il dit mille soirs descendant
Dans l’ombre au fond d’une vallée
Et le ressac en l’océan
De tant d’aurores en allées.

                               ***        

lundi 2 juillet 2018

Aveux.




Que me faut-il pour vivre heureux ?
L’horizon à perte de vue
Et puis un grand jardin : c’est peu.
Que me faut-il pour vivre heureux ?

Des jours paisibles comme ceux
Dont mon enfance fut pourvue ;
Sous le ciel gris, sous le ciel bleu,
L’horizon à perte de vue,

Le domaine un peu vaporeux
Des mille saisons entrevues,
La paix qui vous est inconnue
Et puis un grand jardin : c’est peu ;

Un silence aussi généreux
Que les ombres que j’ai perdues,
L’insouciance aux jours lumineux,
Saisons enfuies et revenues,
Le temps cette fois généreux ;
Voilà, dit ma plume ingénue,
A la feuille de mes aveux
Ce qu’il lui faut pour être heureux.

                               ***             
          

vendredi 16 février 2018

Sans paroles.





Dans les lointains bleutés
Les mots finissent par se taire
Car il n’y a plus d’auditeurs,
Plus de sujets de discussion
Ou peut-être trop terre à terre,
Ou bien l’on manque de passion,
Ou bien l’on manque de grandeur
Et beaucoup d’imagination.

Là-bas sur l’horizon où les jours naissent
Puis s’en vont comme leurs promesses,
Qui ne sont jamais tenues qu’à moitié,
Les discours raisonnables cessent ;
A quoi pourraient-ils bien servir ?
Et pourtant quelque chose parle,
Évoque, invite, engage, ordonne…
Et vous vous rappelez une aube pâle,
Un soir de paix qui s’abandonne
Et qui vous sont comme l’écho
D’un appel qui n’a pas de mots.

                               ***