dimanche 26 mars 2017

A nos Débuts.





Trois occasions dans la semaine,
De vous parler, mais pour un court moment,
Et quatre jours qui loin de vous m’entraînent ;
Vous me manquez de plus en plus souvent.

Un seul regard et dix mots qu’on échange,
Interrompus par le monde alentour,
Vous me manquez,  - le trouvez-vous étrange ? -
Au point enfin d’en avoir le cœur lourd.

Je vous regarde, heureux d’un seul sourire,
Et sans savoir ce que je suis pour vous.
De mes soucis l’ignorance est le pire
Mais je me tais pour ne pas perdre tout.

Votre destin aux extrêmes balance,
Je n’y puis rien et vous me l’avez dit
Mais s’il changeait je saisirais ma chance
Et cet espoir ne m’est pas interdit.

                               ***

samedi 25 mars 2017

A la Fontaine.






Il est une fontaine
Où l’on guérit les cœurs
Qu’Amour tient en ses chaînes,
Au pied d’un arbre en fleurs
Il est une fontaine,
Son chant tarit les pleurs
Et sait chasser les peines ;
Au pied d’un arbre en fleurs
Il est une fontaine.

L’eau murmurante entraîne
Vers l’oubli les malheurs,
Les soucis et la gêne,
Les regrets, les erreurs ;
Que le printemps vous mène,
Cherchez cet arbre en fleurs
Où chante la fontaine,
Cette seule fontaine
Où l’on guérit les cœurs.

                               ***

Un Eté au Jardin.



(Jardins du château d'Ussé - Touraine.)


Les dahlias-soleils par brassées
Tirent au cordeau les allées,
L’été en marquis somptueux
Parade au bord de la rivière,
Éclair d’argent, belle bergère
Bleue aux ponts de pierre blanche
Qui vous mèneront au château.
Les fruits alourdissent les branches,
L’herbe folle appelle la faux ;
Aux quatre coins d’une remise
Où l’été dort l’ombre est de mise.
Ce pourrait être ou c’est enfin
La douceur des heures promises,
Si loin des éternels dédains,
Beauté rêveuse qui s’irise
Aux rides claires des bassins,
Promesse rien moins qu’indécise
Pour un bel été au jardin.
Les mots qui murmurent la brise
Au pied des murs encor hautains
Ne savent-ils pas ce qu’ils disent
De la merveille et du regain,
Certitude plus que surprise
Pour un bel été au jardin ?

                               ***        

vendredi 24 mars 2017

Anniversaire.





C’était un jour d’anniversaire
Où, c’est vrai, je n’ai pu faire
Beaucoup plus de choses pour toi
Que souhaiter de vive voix
Ce qu’on souhaite d’ordinaire
En pareille occasion pour plaire.
Tout en rêvant de faire mieux,
Je me disais, eh bien, mon dieu :

Je n’ai pas pu t’offrir de perles
Pas plus d’ailleurs que de diamants,
Tout juste les mots d’un amant ;
Faute de grive on mange un merle.
Je n’ai pu t’offrir de vison
Ni de voyage romantique
Mais mon cœur, mon corps, ma raison ;
N’est-ce pas un bon viatique ?

En y repensant après coup
Peut-être ai-je tort sur le tout…

                               ***