(Ornans.) |
Au soir qui
vient je me demande
Toujours ce
que demain sera ;
Que l’été
fleurisse la lande,
Il en sera
ce qu’il pourra.
Nuages
bleus, nuages roses,
Les arbres
sont noirs au couchant,
Il est temps
que je me repose
S’il ne me
vient rien l’empêchant.
Dans le
feuillage il se murmure
Au vent
passant, je ne sais quoi,
Adieu, je ne
sais rien qui dure,
Me dit le
jour, pas même moi.
L’ombre
envahit le crépuscule,
Je ne vois
plus ce que j’écris,
La nuit a
repeint ma cellule
De vieux
poète aux cheveux gris.
Plus un mot,
plus une parole,
Il faut une
heure où tout se tait,
Où tout s’estompe,
où tout s’envole
Et que le
vent soupire en paix.