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(Fontaine à Aubenas - Ardèche.) |
La nuit de juin est silencieuse,
Ma Muse est d’humeur facétieuse
Et je voudrais en profiter
Car on ne peut guère compter
Que toutes les nuits se ressemblent.
Au ciel où les étoiles tremblent
De leurs feux toujours incertains
Que nous cache donc le destin ?
Alors pourquoi ne pas sourire
De soi, de tout et puis d’écrire ?
De l’Histoire au bruit de ressac
Qui met pêle-mêle en son sac
Les gloires et les infamies ?
La Politique, son amie,
Et ses innombrables tribuns
Dont il suffit de connaître un
Pour savoir ce qu’on peut attendre
De tous quoiqu’ils fassent entendre,
Lui ressemble et ne vaut pas mieux :
Elle se plaît aux mauvais lieux.
Et l’Art ne fait-il pas de même ?
On récolte ce que l’on sème,
De la rose ou du pissenlit ;
Que de toges ont de faux-plis !
Que de faux-nez parmi nos gloires
Et que de naïfs pour les croire !
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