lundi 3 juillet 2017

Amours printanières.





Passants passez dans les rues, enlacés,
Puisque voici le temps des amours neuves ;
Dans les jardins, en voulez-vous la preuve ?
Voici la rose au rouge outre-passé
De vos passions, d’émeraude espérance,
Et de ce sang qui bat si fort en vous
Qu’il faudrait peu, si vous n’aviez de chance,
Pour en mourir de passion à ce coup.
Laissez donc cette prose où vit, poète,
Celui qui sut à force de l’aimer
Qu’Amour n’en fait jamais mieux qu’à sa tête,
Songeant qu’alors il faisait bon semer.
Laissez, passants ! Et puis passez, sourire
Aux bords de rêves infinis, chassant
L’Hiver aux flammes de ce feu pressant
Que rien ne saura jamais circonscrire !

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