Passants
passez dans les rues, enlacés,
Puisque
voici le temps des amours neuves ;
Dans les
jardins, en voulez-vous la preuve ?
Voici la
rose au rouge outre-passé
De vos
passions, d’émeraude espérance,
Et de ce
sang qui bat si fort en vous
Qu’il
faudrait peu, si vous n’aviez de chance,
Pour en
mourir de passion à ce coup.
Laissez donc
cette prose où vit, poète,
Celui qui
sut à force de l’aimer
Qu’Amour n’en
fait jamais mieux qu’à sa tête,
Songeant qu’alors
il faisait bon semer.
Laissez,
passants ! Et puis passez, sourire
Aux
bords de rêves infinis, chassant
L’Hiver aux
flammes de ce feu pressant
Que rien ne
saura jamais circonscrire !
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