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mercredi 27 juin 2018

À Magrin (Tarn).



Au jardin, l'althéa, la sauge en majesté,
Et l'or de l'escholtzia, les lavandes fleuries
Et le pourpre profond des roses qui sourient,
Aux matins lumineux, disent assez l'été..
L'ombre épaisse des bois et l'horizon bleuté
Et les grands champs cuivrés et les herbes jaunies,
Les routes qui s'en vont de poussière ternies
Jusqu'au ciel à midi, parlent d'éternité,
Parlent à qui veut bien s'efforcer de l'entendre
-Mais à quoi bon parler à qui ne peut comprendre ?-
D'une attente infinie et d'un temps arrêté.
Dans le bourdonnement affairé des abeilles,
Le contre-point du vent, sans cesse répété,
Je perçois tout l'été des chants qui m'émerveillent. 

                          ***

samedi 29 juillet 2017

Vacances.



(Strasbourg - Les Ponts Couverts.)

Il n’y a plus grand-monde ici,
Un touriste et des hirondelles,
Je ne sais si je compte aussi ;
IL n’y a plus grand-monde ici.

Sur quelque horizon indécis
Se lève la lune nouvelle,
Je la vois d’où je suis assis ;
Il n’y a plus grand monde ici.

Je vous fait un pauvre récit
Mais ce soir, je vous le rappelle,
Il n’y a plus grand-monde ici,
Un touriste et des hirondelles.

Peut-être rêviez-vous d’amour ? Tant pis !
De nobles seigneurs et de belles,
D’amants poètes sans répits
-Je ne sais si je compte aussi- ?

Mais c’est l’été, tous sont partis
Hors les pauvres et les rebelles ;
-Je ne sais si je compte aussi-
Il n’y a plus grand monde ici.

                               ***

mardi 4 août 2015

L'Eté en Ville.






Couleur d’un été de province
Les immeubles sont silencieux
Au pied desquels midi évince
Un cerne d’ombre consciencieux.

Il n’y a plus personne en ville,
Les tramways ne vont nulle part
Au bout de leurs rails inutiles
Où poussent des chardons épars.

Il est temps de changer d’écorce
Pour les platanes poussiéreux
Sous ce ciel toujours vide à force
D’être aussi profondément bleu

Et les vieux bancs de bois s’écaillent,
Solitaires, dans la chaleur
Et les gazons couleur de paille
Rêvent d’une fontaine en pleurs.

                    ***
 

mardi 21 juillet 2015

Passe-Temps.






Je regarde les gens passer
Au crépuscule dans ma rue :
Un vieux monsieur au pas lassé,
Une femme très court vêtue,
Un jeune couple et son landau,
Un cycliste et des hirondelles,
Le temps ne vaut que ce qu’il vaut
Et la soirée est assez belle.
Là-bas les arbres mordorés,
Au rythme du jour qui décline,
S’éteignent. Le ciel azuré
Pâlit et les ombres cheminent.
On y voit moins et c’est fâcheux,
Il court une fille sportive,
Il traîne deux gamins grincheux
Derrière une mère attentive…

Sur un balcon fort bien placé
L'été, je jouis de la vue :
Je regarde les gens passer
Au crépuscule dans ma rue.

                 ***


Baguenaudons !





Beaux jours, allez en promenade
Jusqu’aux frontières de l’été,
Beaux soirs, composez une aubade
A vos heures de liberté.

Baguenaudons en conséquence
Sans plus rien pour nous retenir,
Que le temps prenne des vacances
Qui sachent ne jamais finir !

Midi, vous êtes nonchalance
Et vous, minuit, désir igné,
Le plaisir et la somnolence,
Chacun à son tour doit régner !

                 ***

dimanche 12 juillet 2015

Canicule II.






Je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit
De mon cerveau, de mes dix doigts
Et tout le jour, c’est ridicule,
Je dois dormir pour combattre la canicule.

Je n’arrive pas à penser, je ne fais rien,
Ce n’est pas bon, ce n’est pas bien !
Je transpire et me liquéfie ;
Faire trois pas ? C’est bien en vain qu’on m’en défie !

Au mieux, je m’en réjouis, je puis rester assis,
Le regard dans le vide, ainsi,
En laissant les heures en friche
Comme si je n’étais, au fond, qu’une potiche.

Et quand enfin, trempé, je parviens à la nuit,
Que le soleil enfin s’enfuit,
Qu’un petit vent parfois s’éveille,
Plus qu’épuisé, moi, je me couche et je sommeille…

                                ***