mercredi 27 juin 2018

À Magrin (Tarn).



Au jardin, l'althéa, la sauge en majesté,
Et l'or de l'escholtzia, les lavandes fleuries
Et le pourpre profond des roses qui sourient,
Aux matins lumineux, disent assez l'été..
L'ombre épaisse des bois et l'horizon bleuté
Et les grands champs cuivrés et les herbes jaunies,
Les routes qui s'en vont de poussière ternies
Jusqu'au ciel à midi, parlent d'éternité,
Parlent à qui veut bien s'efforcer de l'entendre
-Mais à quoi bon parler à qui ne peut comprendre ?-
D'une attente infinie et d'un temps arrêté.
Dans le bourdonnement affairé des abeilles,
Le contre-point du vent, sans cesse répété,
Je perçois tout l'été des chants qui m'émerveillent. 

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