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jeudi 1 février 2018

Conte.




Les monts chevauchent l’horizon bleuté,
Le soleil court au travers des nuages
Et le vent froid file sans s’arrêter ;
Les monts chevauchent l’horizon bleuté.

Si je pouvais me faire oiseau sauvage
Pour m’en aller là-bas en liberté !

Un magicien m’a dit « Ta volonté
Et ton cœur peuvent tout et davantage,
Voici les mots qu’il te faut écoute. »
Moi, de croire à cela je n’ai plus l’âge...

Ces mots pourtant je les ai répétés
Avec au cœur un désir sans partage.

Comme un fétu me voici transporté
Au gré d’un souffle de passage ;
Dans la lumière où je me sens flotter
Je suis l’oiseau, l’ombre dans son sillage,
Le lointain vierge et le vent indompté;

Les monts chevauchent l’horizon bleuté,
Le soleil court au travers des nuages.

                               ***        

dimanche 20 août 2017

Un bateau de papier.



(Le Pouldu - Bretagne.)

De papier j’ai fait un bateau
Pour qu’il descende la rivière,
Pour qu’il descende le ruisseau,
Sa course devait être fière
Mais que voulez-vous, il prend l’eau.

C’était une mauvaise idée,
Ce pauvre esquif n’ira pas loin ;
Le long de la rive bordée
De saules taillés avec soin
Il ne tiendra pas la journée.

Il disparaîtra sans un mot
Au pied d’un chêne séculaire
Ou bien peut-être d’un ormeau
Sans avoir connu l’estuaire
Où, le fleuve oubliant la rive,
La vague et l’horizon arrivent.

Et la vague avec l’horizon
Disent tous deux le même nom,
Celui que portait ce navire
De papier qui là-bas chavire
Et tous ceux qui devront tenter
La même course : « Liberté ».

Mais le suivant sera de toile
Avec une coque de bois
Pour s’en aller loin à la voile,
Loin, très loin de ces bords étroits.
Si celui-là aussi se perd
Je ferai le dernier de fer,
De chaudière comme d’hélices
Afin que son étrave glisse
Par les tempêtes au travers
Jusqu’à parvenir à la mer
Pour laquelle il fut baptisé,
D’un nom si souvent refusé.

                               ***

dimanche 9 juillet 2017

Demain, au long des routes.



(Chapelle St-Sébastien - Dambach. Alsace.)

Le calme est ma seule richesse
Qu’avec grand-peine je retiens
Dans ce monde où les jours se pressent
Mais ne vous laissent rien.

Un rayon dans le crépuscule
Ou dans la brume du matin,
Ces instants, s’ils sont minuscules,
M’évoquent un bonheur sans fin.

Et plaise à Dieu que je les goûte
En toute liberté bientôt,
Menant mes pas au long des routes
Comme au fil des pages les mots.

                               ***

lundi 13 mars 2017

Voyage.





Au matin d’un jour de voyage
Le monde est encore à créer,
La vie est un vaisseau grée
D’enthousiasme plus ou moins sage

Et si la mer est incertaine,
Le capitaine est sûr de lui,
Dût-il sans fin, et jour et nuit,
Peiner pour une course vaine.

Toute aube est pleine de promesses
Car l’aube dit la liberté
Et combien d’espoirs chuchotés
Qui s’y lèvent ou qui s’y pressent ?

Il est temps de plier bagage,
La course aura toujours sa part
D’étonnement et de hasard 
Où va s’écrire une autre page.

                               ***