(Jardins de l'archevêché de Bourges.) |
Venez vous asseoir près de moi
Et je vous ferai passer l’heure
En vous racontant les exploits
Des héros dont les noms demeurent
Aux plus beaux contes d’autrefois.
Ou bien je vous dirai l’histoire
Des plus belles amours d’antan,
De celles qui firent la gloire
Des poètes d’un autre temps
Dont je conserve la mémoire.
Et si cela ne suffit pas
Ou bien si cela vous ennuie,
Je vous chanterai le lilas,
Et l’aube et l’odeur de la pluie
Et le Printemps en falbalas,
L’Eté de la douceur de vivre,
L’Automne vêtu d’ambre et d’or,
L’Hiver en dentelles de givre
Et si vous le voulez encor,
Ces berceuses de mes vieux livres,
Ces refrains un peu maladroits
Qu’on entendait par les ruelles,
Les carrefours et mille endroits,
Courir comme court l’eau nouvelle ;
Venez vous asseoir près de moi.