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mardi 31 décembre 2019

Ce Trente et Un.



(Environs de Strasbourg - Le Hellwasser Pfad 31.12.2019.)

La trotteuse parcourt si vite le cadran,
Si vite vont aussi les aiguilles des heures
Que je ne sais plus trop si vraiment je comprends
Comment un grand poète écrivit : « je demeure ».
Pauvre de moi ! Si seulement ! Mais tout me quitte
Si prestement et moi je quitte tout si vite !

Quel jour sommes-nous donc au bout de mon jardin ?
Quelle heure se fait-il aux canaux de Venise ?
Au stade d’Olympie au plus haut des gradins ?
Sur ces rochers de l’île où l’océan se brise ?
Si le pas suit le pas, chaque pas que je fais
Efface un autre pas et c’est son seul effet.

Ronde enfantine ou sabbat de sorcières,
Minuit, midi, soir ou matin, jours, mois et ans,
Souvenirs, labyrinthe aux regrets souricières,
Mémoire dites-vous, laquelle il en est tant ?
Voici ce trente et un qui vaut toute une année
Morte à cet instant même où la suivante est née…

                               ***


dimanche 8 décembre 2019

Celles à venir.




Branches parmi les troncs et rameaux et brindilles,
Nudité, canevas, c’est comme il vous plaira,
Afin que le saphir et l’émeraude y brille,
La trame du tissus qu’un Printemps tissera.

Sous l’ardoise du ciel où l’Hiver s’effiloche,
La dentelle d’un deuil, rien de plus pour l’instant,
Pour grise qu’elle soit, sur la toile du temps,
Un camaïeu de bruns de la rouille à la roche,

Et l’ombre de Décembre où les matins fléchissent
Tôt vers le crépuscule et la tranquillité,
Projets élaborés, patience à pas comptés,
Heures d’entre les murs, uniformes et lisses ;

Celles qui disent peu prédisent encor moins,
Langueur de toute absence à tout repos propice
Et celles à venir qui cependant s’immiscent
Dans le vague dessin des grands arbres au loin…

                               ***

vendredi 6 décembre 2019

Brumes de décembre.




Décembre est un mois obscur
Où je ne sais plus écrire
Mais qu’y faire ? Je soupire
Sans lumière et sans futur.

Heures brèves, jours trop courts
Pour tous les riens qui m’assaillent :
Quotidien où je travaille
Beaucoup moins que je ne cours.

De cette aube paresseuse
Au crépuscule impatient
Ma journée -est-ce effrayant !?-
Est à la fois vaine et creuse.

Et quand je meuble un temps mort
Je vois bien que sous ma plume
On retrouve autant de brume
Que j’en contemple dehors.

                               ***