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vendredi 12 janvier 2018

Au Hasard.




A la croisée de tout chemin,
Au fond des vallons solitaires,
Au long d’une grève sans fin,
Au sein des forêts de la terre,
Paré de nuit ou de brouillard,
Patient, j’attends, moi, le Hasard !
Vienne celle qui le voudra,
Vienne celle qui trouvera
Où l’unique route commence
Et la suivra avec constance,
Car pour le Hasard la distance
Ou le temps n’ont pas d’importance.

                               ***       

jeudi 15 juin 2017

Encore et toujours.



(Sully-sur-Loire.)

Rêverie éveillée aux bons soins de l’instant
Entre ce que l’on voit et ce que l’on attend…

J’ai ma maison là-bas, aux rives de la Loire,
Pour le plaisir des lieux et le fait de mémoire,
Pour la rose trémière aux allées du jardin,
Pour le vent murmurant aux souvenirs enclins.
Et sous les peupliers,  au fil du paysage,
J’aime sur l’horizon regarder les nuages,
Compter le temps qui passe à l’aune de l’enfui
Et me distraire enfin de tout ce que je puis.

Au fond du cœur toujours la même image ;
Encor les mêmes mots dessus la même page...

                               ***        

lundi 27 mars 2017

Transition.



L’hiver m’enterre en cette ville,
Derrière un blanc manteau neigeux,
J’aime à me réchauffer au feu
De ces mirages inutiles
Que je cultive sans façon,
-N’ai-je pas vécu d’insouciance ? –
En attendant avec confiance
De retrouver un horizon.
 
Mais cet hiver là fut bien long,
Toute une saison de patience,
L’obscurité comme une science,
Aux pieds une gueuse de plomb.
Vînt le premier bourgeon, futile
Espoir et rassurant si peu,
Au jour second, bien plus que deux,
Mais au troisième des fleurs, mille.

Au quatrième qui comptait ?
Et je repris encor la route,
Il faisait beau et,  l’on s’en doute,
L’oubli revenu, je chantais.

                               ***

jeudi 23 mars 2017

Lettre.



Les jours et les lieux nous séparent,
Et notre amour se perd ainsi
Dans un avenir imprécis
Où notre espoir lointain s’égare.

De beaux fruits ont pourtant mûri
Qu’hélas aucun des deux ne cueille,
Demain l’arbre sera sans feuilles,
Ma Douce, en serons-nous surpris ?

Allons, nous ne le serons guère
Et pourtant pas moins malheureux
Qu’y faire hormis former le vœu
Que bientôt nos amours prospèrent ?

Je suis ici, vous êtes là,
Seuls nos rêves s’en vont ensemble
Mais le reste se désassemble
Ou porte à faux ou tombe à plat,

Et nos amours trop isolées
S’échangent indéfiniment
Des promesses et des serments
Au fil de lettres désolées.

                               ***

lundi 13 février 2017

L'Approche.





Des arbres dépouillés aux bois de sapins noirs
Tout ce pays s’écrit en teintes hivernales,
En camaïeu de gris, de bleus, d’ombre et de soir,
En vague solitude, en tristesse banale.

Tout dit encor partout l’âpreté de l’Hiver
Et l’on perçoit pourtant que le Printemps s’approche :
Sous une feuille morte une touche de vert,
La mousse renaît sur le bord d’une roche…

Et quelque chose « d’autre » au bout de l’horizon,
Pas de légèreté, ce n’est pas encor l’heure,
Ce n’est pas le moment, ce n’est pas la saison,
Quelque chose, c’est sûr, qui ne peut être un leurre,

Au bout de l’horizon, au fond du cœur aussi,
Comme une prédiction, comme un anniversaire,
Un cortège de mots mais de mots imprécis,
Comme un sourire en coin mais qui serait sincère.

                               ***