Des arbres
dépouillés aux bois de sapins noirs
Tout ce pays
s’écrit en teintes hivernales,
En camaïeu
de gris, de bleus, d’ombre et de soir,
En vague
solitude, en tristesse banale.
Tout dit
encor partout l’âpreté de l’Hiver
Et l’on
perçoit pourtant que le Printemps s’approche :
Sous une
feuille morte une touche de vert,
La mousse
renaît sur le bord d’une roche…
Et quelque
chose « d’autre » au bout de l’horizon,
Pas de
légèreté, ce n’est pas encor l’heure,
Ce n’est pas
le moment, ce n’est pas la saison,
Quelque
chose, c’est sûr, qui ne peut être un leurre,
Au bout de l’horizon,
au fond du cœur aussi,
Comme une
prédiction, comme un anniversaire,
Un cortège
de mots mais de mots imprécis,
Comme un
sourire en coin mais qui serait sincère.