lundi 1 avril 2019

La Loire au printemps.




En ce mois de printemps la Loire va rapide,
Par les vergers fleuris, par les forêts humides,
Dessous les murs de Blois, sous les clochers de Tours,
Scintillante au soleil qui termine ce jour.

Une douce lumière aimée des vieux poètes
Rappelle un souvenir de chansons et de fêtes,
Accrochant à l’ardoise au sommet des vieux toits
Un éclair miroitant plus joyeux qu’autrefois.

Et le vent s’est fait doux et la plaine est tranquille,
L’ombre vient souligner les remparts de la ville,
La turquoise au lointain dans le ciel transparent
Emporte le vol lent de trois corbeaux errants.

Je ne sais ce qui vient et je vois ce qui passe,
N’ai-je pas entendu les trompes d’une chasse,
La meute piétinante et ses furieux abois,
Le doux rythme d’un vers que chantait une voix ?

Mais le soir va tomber sur le château d’Amboise,
Sur Loches en ses murs que le vieux donjon toise,
Pour que le flot murmure en ses bords étonnés
L’écho s’affaiblissant de mes vers surannés.

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