Pissenlits,
boutons d’or et primevères,
Vergers en
fleurs, tulipes des jardins,
Qui peut
garder quelque penser sévère ?
Printemps,
vous êtes un joyeux gredin !
Je suis les
chemins creux de Cornouailles,
Chantant où
j’entends le merle chanter,
Des chants d’amour,
des chants de fiançailles,
Qu’Avril au loin s’amuse à répéter.
Marcheur
marchant au chemin qui chemine,
Prête l’oreille
et reprend le refrain,
La vague azur
que l’écume domine
Chante de
même avec autant d’entrain.
Au doux
printemps de la vieille Bretagne,
Aux jours d’entre
l’iris et le lilas
Que cette
joie nouvelle, en croissant, gagne
Jusqu’aux
plus malheureux et aux plus las !