A peine un courant
d’air,
La flamme
dodeline
Sur les
reflets de cuivre du bougeoir,
C’est à
peine si l’on devine
La pièce
plongée dans le noir
Et peut-être
que dans un coin
Quelqu’un
regarde la bougie,
Les yeux
dans le vague, très loin,
Dans le
monde clos de sa vie.
Et dans ce
monde sûrement
Il y a toi,
toi et le temps,
Comme une
plaine immensément
Vaste, si
familière et belle tellement,
Oh oui, si
belle, ensoleillée immensément.
Il y a le
ruisseau, c’était un jeu d’enfants,
L’été des
minuits de l’étang
Et le chemin
serpent,
Sinueux et
tentant,
Le
crépuscule au bord du champ…
La cire
coule doucement
Et son halo
berce la table
Imperturbable,
Imperceptiblement
De son
tremblement clair
Au moindre
courant d’air.
***