Gris, noir,
ocre et terre de Sienne,
Jaune soufre
ou filasse et bleu
Si pâle au
ciel, ce sont les tiennes
Ces
couleurs, Hiver, et c’est peu.
J’oubliais,
quand le soleil brille,
Celle du
cornouiller sanguin,
Rouge-vieux
sang de la famille
Des impunis
quoique assassins.
Et dessus
les chemins, la boue,
L’étang gelé
au vent glacial
Qui vient vous
écorcher la joue,
Même en
marchant d’un pas martial,
Emmitouflé
dans plus de laine
Que jamais
n’en porta mouton .
Tel est
l’Hiver : fume l’haleine
Qui vient
geler sur le menton…
Et les
reflets de la rivière,
Courent toujours indifférents,
Entre les éclats
de lumière
Sous les
saules désespérants.