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mercredi 3 octobre 2018

La différence.




Allons, qu’est-ce qu’un soir d’automne
Peut bien avoir de différent ?
Une mélancolie au demeurant
Variable et que l’ombre assaisonne
D’un vague parfum de regret ?
La mort prochaine d’une rose ?
Aux platanes, entre autres choses,
Plus de couleurs qu’il ne faudrait ?

Les derniers feux de l’aubépine
Dont les fruits en chaque buisson
Forment des perles capucine
Et puis des gouttes vermillon ?
L’ambre ciselé des écorces
Que dans les sous-bois le couchant,
Usant de ses dernières forces,
Brosse encore en s’y attachant ?

J’observe autant que je raisonne,
J’ai beau faire, pour être franc,
Je ne sais ce qu’un soir d’automne
Peut bien avoir de différent…

                               ***

dimanche 3 juin 2018

Coquelicots et capucines.




Coquelicots et capucines,
Vous qui poussez nonchalamment
Sur le rebord d’une cuisine
Ou les chemins en mouvement,
Vous qui mêlez à l’indolence
Des feuillages, mille couleurs
Dont midi sème l’insolence
Dans l’air qui vibre de chaleur
Et de lumière adamantine,
Aux heures d’ardente douceur,
De paix, d’insouciance divine,
De somnolence et de repos,
Grenat, orange, incarnadines,
Écarlate, carmin, ponceau,
Soufre, safran ou purpurines,
Apprenez à mon vers les mots
Des étés que vos fleurs dessinent ;
Coquelicots et capucines,
Capucines, coquelicots…             

                               ***

jeudi 7 décembre 2017

Tel est l'Hiver.





Gris, noir, ocre et terre de Sienne,
Jaune soufre ou filasse et bleu
Si pâle au ciel, ce sont les tiennes
Ces couleurs, Hiver, et c’est peu.

J’oubliais, quand le soleil brille,
Celle du cornouiller sanguin,
Rouge-vieux sang de la famille
Des impunis quoique assassins.

Et dessus les chemins, la boue,
L’étang gelé au vent glacial
Qui vient vous écorcher la joue,
Même en marchant d’un pas martial,

Emmitouflé dans plus de laine
Que jamais n’en porta mouton .
Tel est l’Hiver : fume l’haleine
Qui vient geler sur le menton…

Et les reflets de la rivière,
Courent toujours indifférents,
Entre les éclats de lumière
Sous les saules désespérants.

                               ***