Au soir
venu, c’est à peine un accord de luth,
Une parole
égarée et sans but,
Un soupir
descendu de la ramure
Dans l’ombre
douce où s’endort la nature.
Vers quel
retour, par quelle ancienne allée
Qui se souvient d'une époque en-allée ,
M’en
reviendrai-je seul et sans détour
Jusqu’au
bassin où se mirent les tours ?
Dans le
parfum des buis, le crépuscule,
Comme autrefois,
apaise et dissimule
Et
cependant, cependant le matin
Dans le sable
sera sans trace d’escarpin
Car le ciel
rose et parme est solitaire
Ce soir où
le passé qui doit se taire
Jase comme
la source au fond des bois
Et dans mon cœur,
mon amour aux abois.
***