samedi 14 mars 2015

Jadis.






Au soir venu, c’est à peine un accord de luth,
Une parole égarée et sans but,
Un soupir descendu de la ramure
Dans l’ombre douce où s’endort la nature.

Vers quel retour, par quelle ancienne allée
Qui se souvient d'une époque en-allée ,
M’en reviendrai-je seul et sans détour
Jusqu’au bassin où se mirent les tours ?

Dans le parfum des buis, le crépuscule,
Comme autrefois, apaise et dissimule
Et cependant, cependant le matin
Dans le sable sera sans trace d’escarpin

Car le ciel rose et parme est solitaire
Ce soir où le passé qui doit se taire
Jase comme la source au fond des bois
Et dans mon cœur, mon amour aux abois.

                        ***

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