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mercredi 21 novembre 2018

Dans la ville.




Une existence dans la ville
Ce n’est rien d’autre qu’un passant,
Pour toute adresse et domicile,
La pluie, le soleil ou le vent.
Sur l’asphalte ou sur le pavé
Mille détours reconnaissants,
Mille raccourcis obsédants
Qu’on a mille fois empruntés,
Milles nuances de la pierre,
Mille étincelles de lumière,
Mille reflets, mille clartés
Et mille ombres en liberté.
Un nom derrière une façade,
Une fenêtre sur le temps,
Des souvenirs, il en est tant,
Ceux des amours ou des passades,
Des glorieux, des rebutants,
Aux jours chagrins, aux jours maussades
Les pauvres et les repentants
Et bien sûr -est-ce une boutade ?-
Aux jours heureux les moins constants.
Une existence dans la ville
Ce n’est rien d’autre qu’un passant,
Des mots, sûrement inutiles,
Une histoire que l’on pressent
Et un regard pour domicile.

                               ***

lundi 23 juillet 2018

La nuit pluvieuse.




Sombre absence aux couleurs de suie
Les toits se perdent en la nuit,
Sous chaque réverbère pâle
La cuirasse du pavé luit ;
Au pied du clocher cathédrale
Les cloches sonnent de concert
Dix coups au rythme de la pluie
Qui parle d’un pays ouvert
A l’obscur jardin qui s’ennuie.

L’averse lente s’insinue
Jusqu’en la trame de l’instant
Où chaque ruisselet s’égoutte
Au même rythme que le temps
Et les murs silencieux écoutent,
Inlassable et régulier,
Le chant aux mille voix ténues
Venu d’océans oubliés
Que rien n’arrête ou n’atténue.

                               ***        

lundi 9 juillet 2018

Un soir en ville.




J’aime la ville où les soirs sont multicolores
Sur fond de ciel bleu noir où le jour traîne encore
Et les ombres sans voix qui peuplent sa rumeur
D’un pas pressé, l’indifférence au fond du cœur.

J’aime l’ombre d’hiver, au carreaux comme un cerne
De résignation douce et de fatigue terne
Et l’eau noire déjà qui poursuit ses reflets
De rose et d’occident aux bords tristes des quais.

J’aime les pavés gris qu’un crépuscule tendre
A souligné de bleu quoique on n’y puisse entendre
Que le bruit du passage et son chant monotone
Quand les voitures fuient dans le soir qui résonne.

Il doit bien demeurer à tous ceux qui travaillent
Deux heures pour le moins avant qu’ils ne s’en aillent
Vers des foyers sans nom et des mots convenus ;
Je suis celui qui passe et que l’on n’a pas vu.

                               ***