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dimanche 19 janvier 2020

Souvenir des temps difficiles.



(Briançon.)

Il a neigé sur la montagne
Et les arbres sont blancs de givre,
Pas un signe dans ces campagnes
Que le printemps veuille revivre.

Je suis les chemins de l’exil
Pour m’en aller ou revenir,
En songeant :  « Quand finira-t-il ? »
Car je me sens et vois vieillir.

Je pense fort à ma maison,
Mais suis-je attendu quelque part ?
Depuis longtemps mon horizon
Est fait d’absence et de départs.

Aussi loin que mon regard porte
Règne un hivernal florilège,
Le froid ferme les forêts mortes,
Les sentiers dorment sous la neige.

Il a neigé sur la montagne
Et les arbres sont blancs de givre,
Pas un signe dans ces campagnes
Que le printemps veuille revivre.

                               ***        

lundi 11 février 2019

Passant ou promeneur.




Est-ce un passant ? Un promeneur ?
Où s’en va-t-il ? La nuit est proche.
Il n’a guère l’air d’un flâneur,
Son pas lent quelquefois accroche
Sur un pavé irrégulier.
Parfois il presse un peu l’allure,
Parfois il traîne un peu les pieds,
Le jour s’efface, il n’en a cure.
Il pense : « Un de plus, un de moins
C’est tout un » et sa nostalgie
Immense, elle vient de très loin.
En l’observant on voit la vie
Qui marche en lui donnant le bras,
C’est une existence banale
Et dont nul ne se souviendra ;
Elle a ce sourire si pâle
Que dessinent d’anciens malheurs :
« Le temps n’est plus, pourquoi reprendre
Le décompte de nos erreurs ? »
Et moi je croyais les entendre ;

Moi le passant ou bien le promeneur…

                  ***       

mercredi 21 novembre 2018

Dans la ville.




Une existence dans la ville
Ce n’est rien d’autre qu’un passant,
Pour toute adresse et domicile,
La pluie, le soleil ou le vent.
Sur l’asphalte ou sur le pavé
Mille détours reconnaissants,
Mille raccourcis obsédants
Qu’on a mille fois empruntés,
Milles nuances de la pierre,
Mille étincelles de lumière,
Mille reflets, mille clartés
Et mille ombres en liberté.
Un nom derrière une façade,
Une fenêtre sur le temps,
Des souvenirs, il en est tant,
Ceux des amours ou des passades,
Des glorieux, des rebutants,
Aux jours chagrins, aux jours maussades
Les pauvres et les repentants
Et bien sûr -est-ce une boutade ?-
Aux jours heureux les moins constants.
Une existence dans la ville
Ce n’est rien d’autre qu’un passant,
Des mots, sûrement inutiles,
Une histoire que l’on pressent
Et un regard pour domicile.

                               ***