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jeudi 19 avril 2018

Un jour d'été.




Dans mon chant cette pluie d’été
Et les sociétés qui finissent,
Le mirage des libertés
Et les doutes qui m’envahissent ;
L’eau stagnante et saumâtre
Sur un store sous mon balcon,
Rêve d’hiver, un feu dans l’âtre
Et la fleur qui fut mon blason,
Le grincement d’acier du monde,
Les volets tirés doucement
Sur des congés et la faconde
Des gens qui vivent simplement,
Puis à nouveau le bruit des gouttes
A la cadence des jardins :
Je mêle au refrain que j’écoute
La foule des pensées sans fin.

                               ***        

jeudi 15 juin 2017

Encore et toujours.



(Sully-sur-Loire.)

Rêverie éveillée aux bons soins de l’instant
Entre ce que l’on voit et ce que l’on attend…

J’ai ma maison là-bas, aux rives de la Loire,
Pour le plaisir des lieux et le fait de mémoire,
Pour la rose trémière aux allées du jardin,
Pour le vent murmurant aux souvenirs enclins.
Et sous les peupliers,  au fil du paysage,
J’aime sur l’horizon regarder les nuages,
Compter le temps qui passe à l’aune de l’enfui
Et me distraire enfin de tout ce que je puis.

Au fond du cœur toujours la même image ;
Encor les mêmes mots dessus la même page...

                               ***        

lundi 15 mai 2017

Une Guitare.



(Gérone - La cathédrale.)

Une guitare doucement
A changé cette nuit d’automne en une nuit d’Espagne
Où veillent toujours deux amants,
Alors qu'ici le vent, arpente,  glacé,  la campagne
Et que les bois se dressent nus.
Je rêve un instant que je suis sur une place obscure,
Tous les bruits se sont tus,
Une tiède langueur monte du fond de la nuit pure.
Le ciel est scintillant,
Pourpoint de velours noir semé d’un lointain feu d’étoiles…
Les notes vont s’éparpillant,
C’est un romancero ancien que les accords dévoilent ;
Amour quel est donc ton conseil ?
Au détour du pavé, la brise exhale son haleine,
Si douce encore de soleil,
De fleurs et de rochers, au front des palais madrilènes
Blasonnés d’or et de vermeil
Dont je ne sais, Lazarillo, le nom ni la grandesse ;
Allons que ta guitare joue et qu’elle joue sans cesse !

                               ***

mardi 14 mars 2017

Un Rêve Familier.



(Jardins du Château de Villandry.)


J’ai ma maison là-bas, aux rives de la Loire,
Pour le plaisir des lieux et le fait de mémoire,
Pour la rose trémière aux allées du jardin,
Pour le vent murmurant aux souvenirs enclin.

Dessous les peupliers, au fil du paysage,
J’aime, sur l’horizon, regarder les nuages,
Compter le temps qui passe à l’aune de l’enfui
Et me distraire enfin de tout ce que je puis.

J’admire en souriant l’or des héliotropes
Et les mille couleurs dont le soir enveloppe
Le massif des glaïeuls, pourvoyeur des bouquets
Qui, hier comme aujourd’hui, trônent sur mon buffet.

La maison, j’en suis sûr, se teint d’une ombre chaude,
L’escalier s’obscurcit où déjà la nuit rôde
Mais ma chambre au couchant célèbre encor le jour
Et le salon douillet n’attend que mon retour.

Restons un petit peu, ne rentrons pas de suite,
C’est le meilleur moment ; la chaleur éconduite,
Laisse monter du sol une verte fraîcheur
Où le feuillage sombre exhale ses senteurs.

Calme des jours passés, douceur du crépuscule,
Le silence s’installe, au loin la Loire ondule
Et ses bords lentement commencent de ternir ;
Le plus beau de l’été reste encore à venir.

La nuit proche promet à son tour des merveilles,
Au ras de l’horizon l’étoile du berger
Commence à scintiller ; passe un souffle léger
Comme un songe oublié…
                                                    Et moi je me réveille.


                               ***