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mercredi 21 novembre 2018

Les vaissseaux de rêve.




Ma lampe de bureau comme un phare perdu
Dans la nuit qui l’entoure , océan de silence,
Où le ressac des jours finit et recommence ;
Quel navire emprunter pour ce voyage ardu
Quand les vagues du temps ont déjà, sur la grève,
Tant de fois rejeté tous les débris épars,
Misérables fragments de ces vaisseaux de rêve
Qu’armèrent nos espoirs pour tant de vains départs ?
Le phare dans ma nuit brille toujours, placide,
La vague suit la vague évoquant l’horizon ;
Quel navire d’ici quand ses cales sont vides
Ne repartirait pas même en morte saison ?

                               ***

mardi 13 novembre 2018

Notre vie.




Il faut aller, c’est notre vie,
L’avons-nous rêvée en marchant,
Et nos passions et nos envies ?
Il est des prénoms attachants
Dont l’écho redit la caresse,
Il est des prénoms attachants…
Pourquoi faut-il que le temps presse
Et nous chasse, nous dépêchant,
Sur le chemin de ses promesses
Qui répondent à nos penchants ?
Il faut aller, c’est notre vie,
Au nom de quelle fantaisie
L’avons-nous rêvée en marchant ?

                               ***        

dimanche 11 novembre 2018

Venez...




Sur le chemin où dorment les platanes,
Venez encore et marchons d’un bon pas,
Parlons un peu du temps qui nous condamne,
Sur le chemin où dorment les platanes.

La nuit sourit aux rêves qui se fanent,
Que direz-vous à qui trop vous aima ?
Sur le chemin où dorment les platanes,
Venez encore et marchons d’un bon pas.

                        ***

dimanche 21 octobre 2018

Mauvais rêve.




I.

Je vois un corbeau centenaire
Au bout d’un hiver désolé ;
Rien là que de très ordinaire,
Je vois un corbeau centenaire.

Il a pour nom « Année Amère »
Et n’est pas prêt de s’envoler ;
Je vois un corbeau centenaire
Au bout d’un hiver désolé.

II.

Je vois un grand loup solitaire
Assis sur un rocher moussu,
Sa faim dépasse sa misère ;
Je vois un grand loup solitaire.

Etrange ? Non, et le contraire
M’aurait certainement déçu ;
Je vois un grand loup solitaire
Assis sur un rocher moussu.

III.

Celle qui tient la faux en main
Ne fut jamais une glaneuse,
Nul ne l’a vue manquer de pain,
Celle qui tient la faux en main.

Et que hier l’apprenne à demain,
On ne l’a jamais vue flâneuse ;
Celle qui tient la faux en main
N’est pas non plus une glaneuse.

IV.

Quatre cavaliers en chemin
Depuis l’avènement du monde ;
Les loups et les corbeaux ont faim,
Elle rêve aux moissons fécondes
Et sa faux attend le regain…

                               ***