Une feuille
de marronnier,
Brillant au
grand soleil d’automne,
Le long du
quai je vais à pied
En admirant
ce que me donne
Un rayon de
soleil d’automne
Qui taille
une gemme, un collier,
Dans la
feuille des marronniers.
Et je regarde
et je m’étonne
De l’abondance,
sans trier
Parmi les
gemmes, les colliers
Brillant au
grand soleil d’automne ;
Sous les
feuilles de marronnier,
Heureux
parmi l’or qui foisonne,
Le long du
quai je vais à pied.
Je songe
avant de l’oublier
Que si cette
saison nous donne
Autant sans
se faire prier
C’est qu’elle
veut qu’on lui pardonne
Le noir
griffu des marronniers
Sans feuilles,
gemmes ni colliers
Que le givre
emperle et couronne
Et la neige
sous nos souliers
Qui
chasseront l’or qui foisonne,
Cet or vieillissant
de l’automne
Sur les
quais où je vais à pied.