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vendredi 26 octobre 2018

Grisaille.




De bout en bout de ces vagues collines
Le temps faisait, ce matin, grise mine,
Drapé d’écharpes de brume ou de pluie,
Songeant aux heures nocturnes enfuies.

Matin d’été où déjà se devine
Cet autre ciel que le temps nous destine,
De bout en bout.

C’est l’avenir que l’aurore dessine
Et que ce gris de l’averse domine,
Teinte des villes d’ardoise et de suie
Sous l’ombre encore et la poussière enfouies
De bout en bout.

                               ***        

vendredi 28 septembre 2018

Chanson de la pluie d'orage.




Une pluie d’orag(e)[1] poussée par le vent
Sous un ciel de plomb et des toits luisants
Où l’averse fuit comme une cascade
Bruissant sans fin ses trois notes fades,
Plus haut, plus bas, plus doux, plus fort.
Chanson du mauvais temps, aux heures grises,
Chanson des toits de Gand, des canaux de Venise,
Chanson du doux ennui où le matin s’endort,
Chanson d’un vieil amour et chanson de demain,
Antienne sans façon, refrain de ritournelle,
Où s’en iront les goutt(es) qui tombent de plus belle ?
Des caniveaux d’ici à l’océan sans fin.
Ainsi ferai-je aussi par la route ou le rêve,
Par les mots que j’écris et le rythme du temps,
Il ne faut pas grand-chose aux heures qui sont brèves ;
J’ai repris mon bâton pour voyager longtemps.

                               ***


[1] Dans cette chanson, comme souvent dans les chansons, pour leur conserver leur rythme, certains des e muets ne doivent pas être prononcé; c’est ce qu’indique leur mise entre parenthèses.

lundi 23 juillet 2018

La nuit pluvieuse.




Sombre absence aux couleurs de suie
Les toits se perdent en la nuit,
Sous chaque réverbère pâle
La cuirasse du pavé luit ;
Au pied du clocher cathédrale
Les cloches sonnent de concert
Dix coups au rythme de la pluie
Qui parle d’un pays ouvert
A l’obscur jardin qui s’ennuie.

L’averse lente s’insinue
Jusqu’en la trame de l’instant
Où chaque ruisselet s’égoutte
Au même rythme que le temps
Et les murs silencieux écoutent,
Inlassable et régulier,
Le chant aux mille voix ténues
Venu d’océans oubliés
Que rien n’arrête ou n’atténue.

                               ***