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vendredi 6 décembre 2019

Au dernier de novembre.




C’est le dernier jour de novembre,
Je n’irai pas me promener.
Le soleil vient illuminer
Les bruns, les roux, les gris et l’ambre
De ce qu’il reste de feuillage
A ces grands arbres domestiques
Qui poussent aux jardins lyriques
Si loin de nos vagabondages.

J’interroge des souvenirs
Qui sont pareils aux feuilles mortes
Et comme elles de toutes sortes,
Voués comme elles à ternir,
Et tout comme elles qu’emporta
Un coup de vent les dispersant,
A disparaître en effaçant
L’ombre de qui les raconta.

                               ***

mercredi 9 janvier 2019

Ombres et pénombre.




Douce pénombre silencieuse
Des fins d’après-midi l’hiver
Quand toute occupation se perd
En des paresses capricieuses.

Aux fenêtres le jour s’éteint,
La clarté oblongue des vitres
Se transforme en feuille d’étain ;
Trop tard pour finir ce chapitre…

Foule des hasards indistincts
Où souriant tant de fantômes
Viennent abdiquer leur destin,
La nuit s’étendra comme un baume.

La rue qui s’allume au dehors
Semble être peinte à la détrempe ;
Vous n’avez pas besoin de lampe,
Pas maintenant, pas encor…

                               ***

dimanche 22 octobre 2017

Théâtre d'ombres.





Ma vie, ombre chinoise
Sur le ciel théâtral
Où le bien et le mal
Viennent  nous chercher noise,

Ombre caricature,
Sur le papier journal
D’un autre jour banal
Dont je fais la lecture,

Cette heure qui me poise[1]
- Comme eût écrit Villon –
Car le temps se fait long
Et longue aussi l’ardoise,

Ombre du clair obscur
De toutes nos sentences
Et de notre existence
Où rien n’est jamais sûr,

Ce soir, où je te croise,
Qui donc mène le bal
Sur ce ciel théâtral,
Ma vie, ombre chinoise ?

                               ***        
 


[1] Poise : pèse (moyen français).