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mardi 16 janvier 2018

Au bal.





Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Saute là, garçon,
Saute ici, fillette,
Miaulent les violons,
Grince l’épinette !

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Un pas à pas lent,
Un pas qui sautille ;
Pour un compliment,
Un regard qui brille.

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Un mot doux qui en vaut mil
Et la nuit a des prunelles,
Sous le noir de ses longs cils,
Qui lancent des étincelles !

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Quadrilles, marches, polkas,
Un tango, des amourettes
Et un baiser pour en-cas
Avant les valses-musettes.

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

On se plaît et l’on s’émeut ;
Dansez, entrez dans la ronde,
Il suffit d’un soir à deux
Pour aller au bout du monde.

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Ne vous demandez pas « qui ? »
Et ne cherchez pas « laquelle ? »,
Venez danser avec lui
Et vous, dansez avec elle !

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Tant que le bal durera
Qu’on se quitte et se rencontre,
Quant à l’heure qu’il sera,
Qui veut regarder sa montre ?

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

Marquez du pied chaque temps,
Virevoltez en mesure,
Arrêtez-vous un instant ;
Reprenez à toute allure !

Le bal commencé,
Tous doivent danser.

                               ***

dimanche 31 décembre 2017

Nouvel an.





A la flamme d’une bougie
Comme ils dansent, les souvenirs,
Tous les souvenirs d’une vie ;
A la flamme d’une bougie.

Pour un brin de mélancolie
A l’heure où cet an va finir,
Dans l’ombre voici revenir
Nos joies, rien ne les a ternies.
Les heures se sont réunies
D’aussi loin qu’on peut retenir,
D’aussi loin qu’on peut revenir,
Pour ce bal sans cérémonie
Où tout autour d’une bougie
On voit danser les souvenirs,
Tous les souvenirs d’une vie.

Aucun n’a voulu s’abstenir,
Pas une seule n’est bannie
Et tous avec l’année enfuie
On les voit danser à plaisir
A la flamme d’une bougie.

                               ***

dimanche 22 octobre 2017

Théâtre d'ombres.





Ma vie, ombre chinoise
Sur le ciel théâtral
Où le bien et le mal
Viennent  nous chercher noise,

Ombre caricature,
Sur le papier journal
D’un autre jour banal
Dont je fais la lecture,

Cette heure qui me poise[1]
- Comme eût écrit Villon –
Car le temps se fait long
Et longue aussi l’ardoise,

Ombre du clair obscur
De toutes nos sentences
Et de notre existence
Où rien n’est jamais sûr,

Ce soir, où je te croise,
Qui donc mène le bal
Sur ce ciel théâtral,
Ma vie, ombre chinoise ?

                               ***        
 


[1] Poise : pèse (moyen français).