Au fil des
nuits qui se succèdent
Celui qui
veille se souvient :
La figure du
Temps est laide ;
Que
tiendrai-je encore pour mien ?
L’ombre de
la nuit se dissipe,
Voulez-vous
regarder enfin ?
Pâques
fleurissait de tulipes
Et l’été
sentait le jasmin.
Le calme régnait
dans la ville
Lorsque nous
étions, vous et moi,
Presque
aussi jeunes qu’inutiles
Et l’avenir
avait ses lois.
Nous vivions
tous un peu la vie
D’un village
ou d’un vieux faubourg
Au temps où
les heures unies
Composaient
lentement les jours.
Je m’en
souviens, je m’émerveille ;
Chacun
comprendra s’il me lit,
De
renoncements en oublis,
La peine de
celui qui veille.