Au bord des
chemins négligés
Pousse la
grande ombellifère,
Les
papillons au vol léger
Et les
insectes mellifères
Viennent y
danser l’allégresse
Des
printemps qu’on ne connait plus.
Ceux des
jours où rien ne vous presse
Et tous ceux
où l’amour s’est plu
Dans les
prés à conter fleurette
Aux jeunes
gens que nous étions.
Ah, que les
fleurs étaient coquettes
Et les
sous-bois plein de passion !
Les chemins
de nos promenades
S’en
allaient galonnés de bleu,
Vipérines[1]
à la parade,
Chicorée[2]
autant qu’il se peut ;
Nous
éclaircissions des mystères,
Demain était
un étranger
Dont nous
n’avions vraiment que faire
Par ces
beaux chemins négligés
Où poussent
les ombellifères.
[1] La
vipérine est une plante sauvage très commune au bord des routes et des chemins sous
nos latitudes, elle possède des fleurs en épis d’un bleu vif à maturité.
[2] La
chicorée sauvage, également commune sous nos
climats au bord des champs, des routes et des chemins possède des fleurs simples de couleur bleu clair.