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vendredi 8 juillet 2016

La Folie d'un Sourire.





Et maintenant mon seul été,
A moi mon vers, à moi ma rime.
Muse du ciel ou de l’abîme
Et la seule fidélité !

A moi l’éternelle maîtrise
Au bout du périple lointain
Loin de ce vaisseau qui se brise
Et loin de ce soleil éteint.

A moi sur la page du livre
L’ultime mot de toute fin
Et la quintessence du « vivre »
Et l’inaltérable dessein.

A moi cette unique folie
Bâtie envers et contre tout :
L’aube qui libère et délie
Et ce sourire au rendez-vous.

                               ***


mercredi 27 avril 2016

Menace.






Le jour aussi bien que la nuit,
Dans la parole ou le silence,
Le souvenir, l’action, l’ennui :
La même horreur, la même absence.

L’anxiété rôde en chaque pièce
Où s’éveillent les jours d’antan,
Poussière d’une ancienne liesse
Et tendresse d’un autre temps.

Partout plane cette menace
Où tout ce que je fus a part :
Un fantôme que rien ne lasse
Et qui répète : « il est trop tard ! »

Mes pas qui se perdent sans fin
Dans l’ombre hostile et familière
Des meubles d’un décor défunt
Rythment d’inutiles prières.

Le jour aussi bien que la nuit,
Dans la parole ou le silence,
Ce que j’ai fait, ce que je suis,
Ce qui me poursuit et  m’offense,
Et me repousse et me conduit
Et me cause une peur immense.

                  ***

samedi 1 août 2015

La Folie.






Paysages lointains, vous qui n’existez pas,
Aux quatre coins perdus des terres de Folie,
Qu’il doit être puissant ce charme qui vous lie
L’âme d’un malheureux jusqu’au jour du trépas !

Qu’a-t-il vu, qu’a-t-il fait, d’excessif ou d’horrible,
Celui qui laisse tout pour vos sombres attraits ?
Celui qui, chez les siens, va trahir son portait
Et dont ne peut pas changer le sort terrible ?

Aurait-il éveillé la vindicte d’un dieu
Par quelque acte barbare ou quelque mot impie ?
Aurait-il mérité la haine des Harpies
Par quelque trahison ou bien quelque acte odieux ?

Est-ce sa propre peur ou sa propre faiblesse
Qui l’ont persuadé de prendre ce chemin
Pour mieux vivre au présent mais se perdre demain ?
Qui sont-ils donc ceux-ci que vivre avec nous blesse ?

Qui sont-ils donc ceux-ci qui nous nous font orphelins,
S’ils étaient notre amour, de toutes leurs caresses,
S’ils étaient nos amis, de toute leur tendresse,
Pour se perdre à jamais aux pays du déclin ?

Et nous nous demandons pourquoi la même peine
Qui les a fait s’enfuir peut nous laisser ici
Avec dans nos regrets quelques remords aussi
De les abandonner à ce qui les entraine.

                             ***