samedi 1 août 2015

La Folie.






Paysages lointains, vous qui n’existez pas,
Aux quatre coins perdus des terres de Folie,
Qu’il doit être puissant ce charme qui vous lie
L’âme d’un malheureux jusqu’au jour du trépas !

Qu’a-t-il vu, qu’a-t-il fait, d’excessif ou d’horrible,
Celui qui laisse tout pour vos sombres attraits ?
Celui qui, chez les siens, va trahir son portait
Et dont ne peut pas changer le sort terrible ?

Aurait-il éveillé la vindicte d’un dieu
Par quelque acte barbare ou quelque mot impie ?
Aurait-il mérité la haine des Harpies
Par quelque trahison ou bien quelque acte odieux ?

Est-ce sa propre peur ou sa propre faiblesse
Qui l’ont persuadé de prendre ce chemin
Pour mieux vivre au présent mais se perdre demain ?
Qui sont-ils donc ceux-ci que vivre avec nous blesse ?

Qui sont-ils donc ceux-ci qui nous nous font orphelins,
S’ils étaient notre amour, de toutes leurs caresses,
S’ils étaient nos amis, de toute leur tendresse,
Pour se perdre à jamais aux pays du déclin ?

Et nous nous demandons pourquoi la même peine
Qui les a fait s’enfuir peut nous laisser ici
Avec dans nos regrets quelques remords aussi
De les abandonner à ce qui les entraine.

                             ***
 

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