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lundi 25 avril 2016

Au Fil de l'Eau.






Bribes d’ailleurs, bribes d’antan,
Cet autrefois de la mémoire
Dont ce soir je vais souffrir tant,
Mon temps ressemble au fleuve Loire
Entre ses bancs de sable blanc
Et la broussaille de ses îles,
Toujours rapide et toujours lent
En ses méandres inutiles ;
Glissez, fuyez au fil de l’eau,
Jours de malheur, jours de liesse,
Fuyez, glissez comme ces mots
Sur la feuille que je rapièce.
     
                 ***


lundi 28 septembre 2015

Un Jardin sur la Loire.






I.

A peine l’écho d’une note
Qui se perd au fond du jardin
Où peut-être le vent chuchote ;
A peine l’écho d’une note.

Auprès d’une maison vieillotte
Où ne joue aucun baladin,
A peine l’écho d’une note
Qui se perd au fond du jardin.

II.

Quelque part au bout de la rue
La Loire où s’ensable le temps,
Ses bords ont oublié les crues,
Quelque part au bout de la rue,

Et les cultures disparues
Des jardins maraîchers d’antan ;
Quelque part au bout de la rue
La Loire où s’ensable le temps.

III.

Ma Loire aux allures de paix
Des heures de longtemps perdues,
Ma Loire où tant de moi se plaît,
Longtemps promesse non tenue,
Ma Loire aux allures de paix,
La belle année est revenue.

En ce jardin où tout se tait,
Promesse ancienne enfin tenue,
Hier sera demain dans la paix
En riant des heures perdues.

                     ***
 

vendredi 3 juillet 2015

La Crue.






A la fin de sa crue et d’un débordement
Le fleuve quelquefois ne reprend pas sa place,
Il creuse un nouveau lit et s’écoule autrement ;
De sa fureur éteinte il demeure une trace.

Que voyez-vous au loin, prophète de malheur ?
La vie à tout moment est encore la vie,
La clairvoyance non, mais l’espoir et l’envie :
De l’aube la plus grise il naît mille couleurs.

La grêle hache le champ, fort bien, c’est une friche ;
De la moisson perdue et du champ dévasté
Il naîtra, l’an prochain, une moisson plus riche :
Le repos de l’hiver pour un plus bel été.

Si le fleuve a changé, sur sa rive nouvelle
C’est la même lumière et dans l’épi de blé
C’est la même promesse et qui peut la troubler ?
La joie est souveraine et l’amour est fidèle.

                              ***